Après le centre spatiale, l'endroit qu'il faut absolument voir quand on vient à Kourou, ce sont les îles du salut. Connu principalement parce que c'est ici qu'il y avait le bagne de Cayenne. Même si les îles sont proches de Kourou, elles appartiennent à la ville de Cayenne.
Avant de vous raconter l'histoire des îles, il va falloir qu'on les atteignent, et pour cela nous voilà à bord d'un cata. Nous voilà dedans pour un peu plus d'une heure de traversée, elle se situe à 17 km des terres. Et voilà nous y arrivons.L'histoire des îles...
Les premiers navigateurs évoquent cet îles sous le nom de « îles du Triangle », en référence à leur disposition géographiquement. Mais, très vite, les dangers et les difficultés qu’elles impliquent pour la navigation leur valent le nom de « îles du Diable », et ce pendant de nombreuses années. Elles allaient pourtant être, à la fin du XVIIe siècle, un havre de paix pour les rescapés de la dramatique expédition de Kourou.
L’histoire pénitentiaire des îles du Salut commence au milieu du XIXe siècle, sous le règne de Louis Napoléon Bonaparte. On se souviendra que les premiers bagnards qui posent le pied sur Royale, en mai 1852, étaient venus de leur plein gré, préférant purger leur peine en Guyane plutôt que dans un pénitencier métropolitain. Devant l’engouement que provoque chez les condamnés l’idée d’une déportation vers la Guyane, les autorités françaises envoient des individus par centaines, sans vraiment prévoir les moyens de les accueillir sur place. Très vite, la situation se dégrade, d’autant plus que les bâtiments en bois tombent rapidement en ruine. Les îles sont surchargées, et les nouveaux arrivants se trouvent alors incarcérés dans les établissements du continent, notamment à Saint-Laurent-du-Maroni.
En 1863, suite à plusieurs épouvantables épidémies de fièvre jaune, la déportation vers les îles est interrompue et les bagnards sont envoyés en Nouvelle-Calédonie. L’administration pénitentiaire exploite à nouveau les îles du Salut à partir de 1887. C’est à cette époque que sont entrepris les principaux travaux d’aménagement dont les restes sont encore visibles aujourd’hui sur Royale.
Dès 1895, chacune des îles possède une fonction bien particulière : l’île Royale abrite les services administratifs et accueille les prisonniers politiques de droit commun, l’île du Diable est le site de déportation des prisonniers politiques dont Dreyfus sera le plus célèbre, alors que sur l’île Saint Joseph on se charge de mater les évadés et les « durs à cuire » par le biais du régime terrible de réclusion. La peur de la terre maudite dont on ne revient que très rarement fait, pendant un temps, l’affaire de l’ordre public français. Il faudra attendre les années 1920-1930, et notamment les dénonciations du journaliste et écrivain Albert Londres, pour que l’idée d’une fermeture du bagne soit évoquée. Ce sera fait en 1938, grâce au député Gaston Monnerville, mais le rapatriement total des bagnards prendra encore quinze ans.
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